Une photo, une arrivée

Les écoles n’ont pas de charme, que ce sois question d’atmosphère ou d’architecture. Elles délaissent le beau pour l’utilité et l’économique, les lignes droites et dures, les matériaux froids. Comme un défi impossible pour Matthew. Du regard, le jeune homme chercha un signe de vie dans la cour déserte, remarqua un groupe de petits oiseaux migrateurs perché à la cime d’un arbre nu. Il analysa ensuite le facteur vent, léger et froid, qui agitait les ramures sans feuilles, à la recherche d’un mouvement à immortalisé dans sa grâce éphémère. Mais aujourd’hui la beauté se cachait bien, semblant absente du paysage. Un décor mort. Un sourire, pourtant, étira les lèvres du brun alors qu’il sortait son appareil photo de son sac. Le bruit rapide d’un flash. Une image qui fige puis apparait sur l’écran.
Gros plan d’un jeune homme aux cheveux en bataille, lunettes de soleil posées sur le nez, faisant un sourire en coin. Il est appuyé contre une grille en métal où perce quelques branches dépouillées, et derrière son épaule, on peut apercevoir la silhouette d’une école étrangement accueillante. Dans le ciel sans nuage une nuée d’oiseaux prend son envol.
Il n’était jamais impossible de trouver la beauté. Mais décidément, il ne raffolait pas des autoportraits.

C’est avec l’impression confuse d’arriver en lieu connu que Matthew poussa pour la première fois la porte du hall. Certes, il était déjà passé à deux reprises pour visiter et s’inscrire, mais ce sentiment de familiarité méritait-il déjà sa place? Il n’était qu’un nouveau, après tout. Haussant les épaules, l’étudiant traîna son sac avec lui jusqu’aux marches de l’impressionnant escalier, s’y laissant tomber avec un léger soupire de satisfaction. La vie était belle. Sortant de nouveau son appareil photo, l’adolescent fit dérouler ses clichés pour passer le temps, puisqu’on lui avait dit de patienter jusqu’à l’arrivé… d’un enseignant, du directeur, du délégué, il ne savait plus trop qui.

Wolfram, toujours là en cas de besoin ou de travaux à faire, s'était levé de bon pied cette journée-ci. Le directeur lui avait informé de la venue d'un nouvel élève, alors évidemment la joie et la bonne humeur se faisaient au rendez-vous. La fatigue était présente aussi d'ailleur. Et oui, on était en pleins après-midi et les yeux du blondinet commençaient déjà à se faire lourd. Mais le travail que lui avait confié Ayamé Soma passait avant son envie de faire une petite sieste et alléger ses paupieres.

C'est avec du plomb dans le cul qu'il avançea dans le long couloir mennant au grand et imposant escalier. Arrivé en haut de celui-ci il remarqua à ses pieds une personne assise. Assez grand, cheveux brun, portant des lunettes. Vu de dos ce n'était pas si facil que ça de le décrir. Il se rapprocha alors doucement, faisant claquer la semelle de ses chaussures contre les marches de marbres beige, regardant ses pieds et devant lui en même temps pour ne pas manquer une marche et se retrouver par mégarde sur les fesses.

Les dizaines de marches descendues sans encombre il se trouva devant l'étudiant aux lunettes foncées. Il est pourtant dommage de caché des yeux d'une personne aussi belle par des montures. Tout sourire et toute fatigue partie il lui tendit la main et d'une voix calme, douce et enjouée débuta la parole.

" Bonjours, bienvenu parmis nous. Je me nomme Wolfram Von Bielefeld, délégué des éleves, je suis aussi chargé d'acceuillir les nouveaux éleves, professeur ou membre du personnel. "

Matthew sut à l’oreille que l’on se dirigeait vers lui, ce avant même d’apercevoir l’arrivant, et rangea une énième fois son appareil avant de se lever avec calme, sourire accueillant aux lèvres. C’était le délégué, et il s’appelait Wolfram Von… quelque chose, l’adolescent n’avait pas bien compris. Un nom qui n’avait rien de japonais, après tout, et un jeune homme qui n’avait rien d’asiatique non plus avec ses cheveux de blé et ses grands yeux limpides. Matthew se retint de lâcher quelque chose comme « Dessine-moi un mouton » du célèbre Saint-Exupéry, ainsi que de poser la délicate question de « Pardonnez-moi mon indiscrétion, mais… ils vous ont élu pour votre charme? » Il lui semblait que le délégué avait tout de l’élégance princière. Mais par politesse, et comme Wolfram semblait des plus sympathiques, le brun n’osa rien dire de tel.
" Enchanté. Je m’appelle Matthew Prince " se contenta-t-il de répondre en serrant chaleureusement la main de son interlocuteur, remontant de l’autre ses lunettes solaires sur son front.
D’accord, lui non plus n’avait pas un nom très oriental, mais il était bien natif du pays. Si ce n’avait été que ses lointains ancêtres qui avaient quittés l’Amérique pour le Japon… mais c’était une autre et longue histoire.

Wolfram souria un peu plus, enjoué un peu plus aussi en entendant le nom du nouvel éleve. Il fallait qu'il se comporte convenablement devan son nouveau camarade. Mais il n'y arrivait pas à la perfection, non seulement le fait qu'il soit nouveau, et de plus son nom de famille est Prince, et puis... avouons aussi qu'il est fort beau. Surtout sans ses lunettes. C'est définitif; c'est dommage de gacher de si beau yeux par des montures foncées.

" C'est joli comme nom. Tu es un prince? "

Et oui... qui est le géni qui a dit que les blonds étaient stupides pour le remercier ? Matthiew ne ressemblait pas à un prince, et pourtant son nom de famille questionnait pas qu'un peu Wolfram. Et puis bien qu'il soie un prince cela ne changerait ren au point de vue de se lier d'amitié avec lui, après tout Wolfram en lui même est un prince refoulé...
Mais le passé est le passé et le présent est le présent. D'ailleur le temps ne s'était pas arreté et continuait de filer. Il regarda un peu autour du son camarade pour voir les quelques sacs qu'il avait.

À la question, Matthew haussa brièvement les sourcils de surprise avant de faire entendre un rire franc et communicateur qui fit tressauter sa tignasse en bataille.
« Non, non, Prince est mon nom de famille. Juste de lointains ancêtres anglophones qui ont traversés le Pacifique. »
Il s’arrêta là, jugeant inutile d’expliquer de long en large son arbre généalogique et les raisons de l’arrivée des Prince en terre du soleil levant. Mais loin de se moquer du blond, Matthew le trouva d’avantage adorable dans sa naïveté simple. Et puis ce n’était pas le premier qui soulignait l’originalité de son nom, l’adolescent avait à de nombreux lieux hérité du patronyme de « majesté », histoire de le taquiner un peu. Il s’y était habitué, à la longue.

( pardon pour le temps de réponse >.<' )

Wolfram se sentit affreusement honteux et gené d'avoir posé cette question là. Il était évident qu'il n'était pas un prince. La curieusité, encore une fois, a dépasé ses paroles. Il crut d'abor que le nouvel arrivant ce moquait de lui mais en faite si on faisait très attention à son rire il rigolait comme quelqu'un à qui on a dit une blague. Malgrès que ce n'était pas de la moquerie les joues du blondinet étaient teintée d'un beau rose, s'alliant d'ailleur parfaitement avec ses cheveux or et son visage pâle.
Il toussota un peu, comme pour se chasser les idées de sa tête et changea de conversation, voulant aussi chasser celles dans la têtede Matthiew.

" Hem... heu.. je te montre quel piece en premier ? Tu veux peut-être voir les chambres et par la même occasion y déposer tes valises ?! Ca serait plus simple pour visiter les autres pieces. "